Je m'appelle Anna Livia

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« Je m’appelle Anna Livia » est le récit âpre, tendu entre noir et lumière telle une tragédie grecque, de l’irracontable, l’inceste. Deux voix – celle d’une femme depuis longtemps partie du domaine, la mère d’Elisabeta, qui questionne ; celle du serviteur Josefino qui revit la découverte, un matin, du corps suicidé de son maître -, et un silence hanté : « Ainsi c’était déjà là. C’était là avant que de se faire. Comme dérivant à la surface d’un rêve obscur. Avant même qu’elle ait pu penser. Un jour peut-être. » Sa mère l’appelle, par-delà la violence de sa propre histoire : celle d’une fille de la basse ville « achetée » par un riche propriétaire, et, sans un mot, arrachée à son enfance. Alors s’écrit ce qui n’a pu être dit ni pensé : « Son père, il est tout ce qu’elle sait et tout ce qu’elle possède, dans l’insondable nostalgie jamais apaisée du temps d’avant, de ce temps mystérieux, enfoui au plus profond, où elle vivait en quelqu’un d’autre, le temps de l’unité maintenant perdue. » (Je m’appelle Anna Livia, Grasset, 1979, Gallimard, 1991)

Détails du livre

À propos de l'auteur

Marie Susini

Marie Susini est née en Corse et y fut élevée chez les religieuses dès l’âge de six ans – période qu’évoque son premier roman Plein soleil, publié en 1953 – avant de venir sur le continent à Marseille, puis à Paris. Elle a fait des études classiques, de philosophie et de lettres, tout en suivant des cours à l’École du Louvre. Si Marie Susini a fui l’enfermement de l’île, et l’encagement que la famille traditionnelle réservait aux filles, elle reste attachée à son pays d’origine, lieu intérieur de la fidélité. Et l’île imprègne tous ses romans, de La Feria (1954) à Les Yeux fermés (1964), C’était cela notre amour (1970), Je m’appelle Anna Livia (1979).

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