extrait
audio
extrait
audio
Lorsque sa fille, Mme de Grignan, la quitte pour rejoindre son mari en Provence, la marquise de Sévigné déploie soudain toute l’étendue de ses talents littéraires dans les lettres qu’elle lui envoie pour soulager sa peine que lui cause cette séparation. Par son œuvre tissée dans la matière de son existence et de celle qu’elle aime le plus au monde, l’épistolière interroge ici la définition même de la littérature, et son rapport à la vie. Elle fait enfin entrer la relation mère-fille, occultée dans un monde d’hommes, dans les belles lettres françaises.
"Mais, mon Dieu, où ne vous ai-je point vue ici ? et de quelle façon toutes ces pensées me traversent-elles le cœur ? Il n’y a point d’endroit, point de lieu, ni dans la maison, ni dans l’église, ni dans le pays, ni dans le jardin, où je ne vous aie vue. Il n’y en a point qui ne me fasse souvenir de quelque chose de quelque manière que ce soit. Et de quelque façon que ce soit aussi, cela me perce le cœur." M.d.S.Détails du livre
-
Éditeur
-
Langue
Français -
Langue d'origine
Français -
Date de publication
-
Thème
-
Collection
À propos de l'auteur
Madame de Sévigné
Madame de Sévigné (1626-1696) rencontre la consécration par sa correspondance. En son temps, alors que « les plus habiles font vanité de son approbation », écrivait Somaize, elle influence le beau monde de l’Ancien Régime. Elle entre en dialogue avec les plus grands lettrés contemporains de France, mais c’est à sa fille qu’elle réserve ses plus précieux trésors. Tour à tour exaltée, incisive, badine ou tourmentée, elle maintient plusieurs fois par semaine ce lien si peu représenté en littérature. Ainsi, Mme de Sévigné cristallise l’archétype de l’amour maternel, tout en se taillant une place à part dans le panthéon de la littérature française et mondiale.