Le Boucher

extrait

audio

Consulter un extrait

extrait

audio

Consulter un extrait

Dans "Le Boucher", la chair parle, ses mots s’engouffrent par l’oreille, la font fondre. La chair s’ouvre à tous les sens, antre béant, où la langue fouine. Le sens glisse d’une chair à l’autre, en suivant la lame qui ouvre, découpe, tranche les surfaces et les interdits. Une fois que l’interdit est tombé, toutes les associations, les métonymies, les copulations fantasmatiques et réelles deviennent possibles.

"Dans ma semi-conscience, je me demandais s’il n’allait pas jouir, m’entraîner avec lui, si nous n’allions pas laisser couler notre plaisir avec ce flot de paroles ; et le monde était blanc comme sa blouse, comme la vitrine et comme le lait des hommes et des vaches, comme le gros ventre du boucher, sous lequel se cachait ce qui le faisait parler, parler dans mon cou dès que nous étions tous les deux seuls, et jeunes et chauds comme une île au milieu de la viande froide." A.R.

Détails du livre

À propos de l'auteur

Alina Reyes

Depuis son premier roman, Le Boucher (le Seuil, 1988), Alina Reyes construit une œuvre littéraire marquée par le questionnement du corps revendiqué comme acte politique.

Vous aimerez aussi

Lu par , , , , , , , , , , , , et 11 autres